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Джанет Буччи

Gubi

Plongé dans la tête d’un homme traumatisé et perdu, la lecture se passe a travers les yeux du personnage principale sur ce monde, a vous de l’accompagner et de décidez s’il est fou ou pas.

– Elle me poursuit. Elle ne compte pas s’arrêter, vous devez faire quelque chose, vous êtes la police tout de même.

Dit un homme vêtu d’un pantalon noir usé au niveau des genoux et d’un haut gris très usée sur certains endroits a tel point qu’il en est devenu totalement transparent.

– Qui vous poursuit monsieur, asseyez-vous et dites-le-moi.

– Je vais à la salle de sport pour m’entrainer, je sors de la salle, je mets mes baskets et ils sont déchirés. Regardez ça !

Dit-il en soulevant ses deux jambes en l’air, pour que l’agent de la police puisse bien voir l’état de ses chaussures.

– J’ai vu un film en 2001, c’était exactement la même situation. Vous savez que la fin de monde arrive bientôt ?

– Attendez, votre nom et prénom, dit le policier, à qui ce genre de personne ne faisait plus aucun effet.

– Je ne suis pas là pour ça, elle me poursuit, je l’ai quitté mais elle ne veut pas me lâcher, elle me suit partout. Elle a acheté un appartement sur chacun des 4 étages au-

dessus du mien. Elle a logé des nains là-bas et toute la journée ils courent et font beaucoup de bruit, elle veut me rendre fou. Dit l’homme en tapant sa tête avec les mains.

L’ombre d’une femme est passé à travers la fenêtre du cabinet de policier.

– Elle est là ! Elle est là ! Je dois me cacher. dit-il et s’enfuit du bureau de police. « Je dois me cacher, avant qu’elle ne me retrouve » pense-t-il en courant de toutes ses forces.

– Monsieur, monsieur réveillez-vous s'il vous plaît, vous ne pouvez pas dormir ici.

Dit un serveur en tenant des grands sacs-poubelles dans les mains. Gubi se réveille entouré de sacs d’ordures. Il ne se rappelle ni comment il est venu là, ni quand il s’était endormi. La douleur dans le dos été forte, il a surement passé ici des nombreuses heures.

– C'est elle qui m'a ramené ici ? Pensa-t-il.

– Qu’est-ce qu’elle a fait avec moi ? Elle a dû m'endormir, il faut que j'aille à la police. Non d’abord je dois aller manger, oui cela fait longtemps que je n'ai pas mangé, mais peu importe où je vais, elle peut me poursuivre elle pourra m'empoisonner. Il faut que je rentre à la maison. Quelle est mon adresse, quelle est mon adresse, elle a effacé ça de ma tête, il faut que je m’en rappelle, où j'habite, c'est un immeuble de 4 étages, oui c'est vrai elle habite au 4e étage, 4e étage, le chiffre 4 est un mauvais chiffre, elle a pris cet appartement pour faire de ma vie un enfer. 3e étage, 3e étage, 3e étage, pourquoi 3e étage, c'est vrai ma grand-mère m'a offert cet appartement mais où est cet appartement où est ce que j'habite il faut que je m’en rappelle il faut que je me rappelle il faut absolument que je me rappelle mais comment je vais me rappeler si je ne me rappelle pas, tout ça c'est sa faute elle a effacé ça de ma tête, elle veut me rendre fou elle n’arrivera pas elle n’arrivera pas je sais qu’elle n’arrivera pas je ne peux pas la laisser faire. Il fait nuit je ne vois rien… mon téléphone c'est bon je viens de me rappeler ! J’ai enregistré mon adresse dans mon téléphone, où est mon téléphone ? Il n'y a aucune information dans le portable, elle a tout effacé. Ma grand-mère, ma chère grand-mère, faut que je l'appelle c'est la seule personne qui peut m'aider, c'est la seule personne qui m'aime c'est la seule personne qui veuille que je vis une bonne vie.

Il a sortie de sa poche un petit téléphone, dont l’écran étais complètement brisé et avec très peu de batterie.

– Allô grand-mère, j'ai oublié mon adresse elle a effacé l’adresse de ma tête.

– Stupide garçon, – dit une voie grave de l’autre côté du fil – tu ne te rappelles jamais de rien, pauvre con, tu habite au boulevard Filles de calvaire.

– Merci ma grand-mère je t'aime merci, elle voulait me rendre fou mais elle n’a pas réussi heureusement que je t’ai dans ma vie.

– Va te soigner espèce d'abruti.

Puis elle a raccroché.

– Calvaire, calvaire, fille de calvaire, calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire calvaire. Voilà, je suis là ! Elle se cache derrière le hall je le sens dès que je vais ouvrir la porte elle va sauter sur moi il faut que je fasse doucement, – dit-il en passant la tête doucement a travers la porte.

– Non elle n’est pas là, elle doit m'attendre directement dans l'appartement. 3 étages, 3 étages, je dois monter 3 étages, qu'est-ce qui va se passer, qu'est-ce qui va se passer, va-t-elle sauter sur moi ? Va-t-elle essayer de me tuer à nouveau ? La porte de l'appartement est ouverte, elle a essayé de rentrer chez moi elle est rentrée chez moi, elle va essayer de me tuer je le sens, je le sais il faut que j'appelle la police il faut que j'appelle la police la police la police la police vive la police vive la police vive la police ! Non, je vais me battre avec elle, non je vais me battre avec elle… je peux – j'ai de la force – je peux ! Pourquoi il n'y a pas de lumière dans la chambre ? Pourquoi tout est éteint ? Où est l'interrupteur ? Elle a déplacé l'interrupteur pour que je ne le trouve pas, voilà je l'ai trouvé, voilà la lumière, elle n'est pas aussi forte qu’avant, elle a dû baisser la luminosité des ampoules. Encore du bruit, encore des nains qui courent dans l'appartement en haut, mes rideaux sont brûlés, ma table griffée. Elle a griffé la table avec ses ongles, je reconnais les traces, Où est la nourriture dans mon frigo ? Il n'y a plus rien elle a tout mangé, elle a mangé toute la nourriture que j'avais, elle va me tuer il faut que j'appelle la police.

Le lendemain matin, Gubi se fait réveiller par le soleil qui illuminait légèrement la pièce à travers des rideaux noirs épais. Il était allongé par terre avec un téléphone à côté de sa tête, qui n'arrêtait pas de sonner. Il décrocha.

– Tu es où pauvre con ? Tu sais qu'il est déjà 11h du matin et tu n’es toujours pas au travail ? Qu'est ce tu vas avoir comme excuse encore ? Dépêche-toi. Dit la personne au téléphone puis raccrocha. « Un autre jour terrible dans cet enfer », pensa-t-il en posant son téléphone par terre. Il commença à se lever lentement du sol, puis il se rendit compte que quelqu'un l'attendait, se leva brusquement et courut en claquant la porte de l’appartement, dans les mêmes vêtements qu'hier, sans se rappeler lui-même quand est qu’il les avait changés la dernière fois.

– Je dois me dépêcher mais pourquoi faire, c'est vrai ! Mon travail, je travaille…. C’est le seul endroit où elle n’est encore jamais venue, le seul…. Mais qu'est ce qui s'est passé hier ? Qu'est-ce qu'elle a fait avec moi, je voulais appeler la police…le travail… je dois y aller au plus vite, pourquoi tout le monde me regarde méchamment dans la rue, pourquoi tout le monde me regarde comme ça, elle a payé tout le monde pour qu'ils me poursuivent ? Ils veulent me tuer, il faut que je cours. Courir courir courir courir courir je dois courir je dois courir je dois courir je dois courir je dois courir courir juste courir je dois courir je dois courir pour moi, pour ma survie, je dois courir. Mais où est ce que je vais ? dit-il en s’arrêtant.

En ce moment-là une voiture couleur gris s’arrêta.

– Gubi ? C’est toi ? Monte dans la voiture.

Dit l’homme en tenu de sport, Gubi monta dans la voiture même s’il ne reconnaissait pas la personne. Il s’est assis sans comprendre pourquoi et resta paralysé, le regard fixé devant lui. Une peur traversa son corps.

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